vendredi 10 mars 2017

Centres-villes morts, moches périphéries, merci qui?

A rapprocher de Mennecy ?

Les centres se meurent dans beaucoup de villes moyennes. La faute à 20 ans de construction frénétique de zones commerciales périphériques et un conflit, toujours présent, entre aménagement du territoire et développement (soi-disant) économique. Bientôt des "Death Malls", comme aux Etats-Unis?
Le déclin commercial des centres-villes atteint un stade préoccupant. Le sujet est suffisamment complexe pour que le rapport qui a été rendu sur ce sujet l'automne dernier au gouvernement pèse 471 pages (ce qui est un étiage très haut, j'ai rarement vu un rapport aussi énorme).
Intitulé "La revitalisation commerciale des centres-villes", ce rapport fait des propositions qui seront discutées aujourd'hui à Bercy où la secrétaire d'Etat chargée du commerce Martine Pinville organise des Assises sur le sujet.
Le constat est grave, disons le. Il se mesure en termes de vacance commerciale (en gros le pourcentage de commerces fermés). A 5% on est dans le frottement conjoncturel, (un peu comme pour le chômage). Au-dessus, il y a un problème. Or, le taux de vacance moyen (établi sur un panel de 190 villes en France) est passé de 6.1% en 2001 à 10.4% en 2015 note le rapport.
En 2015, sur le panel analysé, 7 % de centres-villes des villes moyennes ont un taux inférieur à 5 %, 38 % ont un taux de vacance commerciale situé entre 5 % et 10 % et 55 % ont un taux supérieur à 10 %, contre seulement 27 % dans les grandes villes.
Ce sont les villes moyennes, c'est à dire de 10 000 à 100 000 habitants, qui sont les plus touchées, pas les grandes villes. Le palmarès des centres les plus abandonnés par les commerces revenant à la ville de Béziers (24% de vacances commerciales), suivent Châtellerault et Forbach. Pour m'aventurer un brin sur le terrain politique, sachez qu'une enquête IPSOS a mis l'an dernier en évidence un lien entre le vote Front national et la désertification des centres-villes, comme l'évoque cet article de l'Opinion : Désert français, Eldorado du FN
Comment en est-on arrivé là?
Il y a des explications ponctuelles d'une ville à l'autre. La perte d'une caserne militaire, le déplacement d'un hôpital en périphérie, une démographie déclinante, mais il y a une explication plus globale note le rapport rendu à l'automne.
L'analyse statistique présentée par la mission en annexe 1 établit un faisceau d'indices qui met en évidence, une relation entre le niveau de vacance commerciale en centre-ville et le développement d'ensembles commerciaux périphériques.
Entre 1995 et 2015, il y a eu en moyenne une augmentation de 4% des mètres carrés de centre commerciaux construit pour une croissance de la consommation de seulement 1% par an, explique Philippe Schmit, secrétaire général de l'AdCF (Assemblée des Communautés de France qui est la fédération nationale des élus de l'intercommunalité). 4% versus 1%... cherchez l'erreur...
L'erreur, elle vient d'une part de la tension entre d'un côté la volonté d'organiser les territoires et l'urbanisme, et de l'autre la notion d'entreprise et la liberté d'entreprendre.
Il y a d'un côté un discours pro-commerce, pro-implantation, qui est celui de Bercy, explique Philippe Schmit, et de l'autre une logique territoire, code de l'urbanisme. Cette tension est évidente quand on voit les attendus de la loi Macron (qui mettent en garde contre le risque que les maires ne réduisent les autorisations d'implantation), et la loi ALUR (Accès au Logement et un Urbanisme Rénové), qui anticipe au contraire la survenance de friches commerciales.
Cette tension, on la retrouve ensuite dans l'organisation de l'aménagement du territoire. Juste pour vous donner une idée de cette organisation, les CDAC (Commission Départementales d'Aménagement Commercial) donnent l'autorisation d'implantation qui peuvent prévoir des CRAC (contrat de Revitalisation Artisanale et Commerciale). A ne pas confondre avec le DAC (Document d'Aménagement Commercial) dans lequel peut être inséré un DAAC (Document d'Aménagement Artisanal et Commercial), qui peut être inséré dans le DOO (Document d'Orientation et d'Objectif) du SCOT (Shéma de Cohérence Territoriale).
Voilà une bonne douche d'acronymes hummmm ça fait du bien pour commencer la journée.
CDAC, CRAC, SCOT, DOO etc...
En clair, les autorisations d'implantations sont données par des commissions où siègent les élus qui sont des machines à dire OUI à plus de 90%. Chaque élu veut sa zone commerciale. Bien sûr, il préférerait un projet d'implantation d'usine, mais comme on ne lui propose pas, le centre commercial c'est mieux que rien. Le tout, sans aucune coordination au niveau intercommunal, donc vous pouvez avoir plusieurs projets d'implantation de zone commerciales pour un même bassin de vie. La loi de modernisation de l'économie en 2008 a encore aggravé le problème. Voir ici, cet article du courrier des maires : Zones commerciales, à quand une règle du jeu? Et le blog en lien sur le tweet ci-dessous.
J'ai une bonne nouvelle, c'est que ça peut changer. La loi NOTRE (Nouvelle Organisation de la République) qui organise différemment les territoires a donné aux intercommunalité une compétence sur les zones d'activité. Peut être y aura-t-il plus de cohérence à l'avenir...
J'en ai une mauvaise, entre temps, les paysages des abords des villes auront été durablement défigurés (à moins que vous n'appréciez les paysages type panneau publicitaire-boite en carton géante-panneau publicitaire-boite en carton géante-panneau publicitaire-boite en carton géante qu'offre la périphérie de la plupart des villes françaises).
Cette France Moche, pour rependre le titre d'un vieil article de Télérama va rester.
L'autre mauvaise nouvelle, c'est qu'il y a déjà un risque de surcapacité des centres commerciaux en France. Les Etats-Unis nous ont précédé sur cette voie là. En tapant DEATH MALLS, sur google, vous trouverez des photos "magnifiques" de ces centre commerciaux gigantesques, vides et morts. Voir ici un article du Guardian sur le sujet: The death of the american malls.
Mais la France n'aura pas tout à fait le même destin que les Etats-Unis. Aux Etats-Unis, ce sont les villes où sont implantés ces centres commerciaux vides qui doivent maintenant s'en occuper, alors qu'en France, la LOI ALUR, a renvoyé la responsabilité des friches commerciales à leurs promoteurs comme l'explique cet article de l'Assemblée des Maires de France.
Concernant les friches commerciales, la loi crée une obligation d’organiser une remise en l’état du terrain ou de traiter la friche. Cette mesure s’adresse aux porteurs de projets d’équipements commerciaux.
Une bonne nouvelle donc pour finir : nous n'aurons pas à payer pour la splendeur de notre laideur passée...

mardi 28 février 2017

[Local] Augmentation effrayante des charges avenue Darblay

A Mennecy, les locataires des appartements à loyers modérés de l'avenue Darblay sont en action contre des charges de chauffage excessives !
Des rappels de charges de 2015 à 2016 exorbitants : en cause les dépenses de chauffage, d'après la présidente de l'association et la parution d'un article dans la presse locale. Et ceci semble t-il depuis que l'Athégienne (société gestionnaire des logements) a négocié un nouveau contrat en avril passant ainsi de GDF à Coriance. Ce qui a provoqué une augmentation de 48% pour le poste chauffage pour les locataires !
Des gestionnaires qui tardent à prendre les décisions ce qui pénalise les locataires financièrement. Il y a urgence de débloquer cette situation !

dimanche 19 février 2017

[Local] L'urbanisation galopante continue à Mennecy ! Et dans l’urgence …

Nous ne pouvons que constater que dès qu’un espace se libère, il faut le bétonner le plus vite possible.

La troisième modification du Plan Local d’Urbanisation (PLU) datant de 2010 vient d’être présentée dans le cadre de l'enquête publique aux menneçoises et menneçois, afin de réutiliser l’espace laissé vacant par le départ pour Ballancourt de la CCVE.

De quoi s’agit-il ? Il est question de la transformation de cet espace par un bâtiment de 14 mètres de haut comprenant 60 logements et au rez-de -chaussée, une école de 8 classes.

Nous craignons que ce projet entraîne une densification trop importante du quartier et sa défiguration architecturale tout en accroissant des difficultés bien connues de la population entre l’avenue de Villeroy, le carrefour de l’Europe et le boulevard Charles de Gaulle.

Nous pouvons constater en effet que :
- l'implantation passe de 5m à 2m par rapport à l'alignement sur la voie déjà très étroite. En d’autres termes, il s’agit d’une réduction de la largeur des trottoirs qui passe de 5 à 2 mètres.
- la hauteur maximale des constructions passe de 9m en zone UC à 14 mètres en zone UCB , à l'attique du toit. En d’autres termes, il s’agit d’une augmentation de la hauteur des bâtiments.
Enfin, nous n’avons pas trouvé de référence à l’obligation pour tout nouveau bâtiment d’être relativement autonome en ce qui concerne l’énergie thermique, comme adopté en Conseil Municipal en décembre 2013. Qu’est-il prévu pour ce bâtiment à ce sujet ?

La construction de cette école nous fait craindre l’augmentation des bouchons dans notre commune aux heures de pointe. En effet, le point le plus critique du réseau routier de notre commune est le giratoire dit de l’Europe. Celui reçoit et déverse :
- les flux arrivant de l’avenue de Villeroy, soit les flux routiers du plateau de Lisses, que ce soit en provenance de la nationale 104, du bassin d’Évry ou de l’A6 en venant de Paris.
- les flux provenant du plateau de Ballancourt et La Ferté-Alais.
- les flux ayant comme source le boulevard Charles de Gaulle issus de l’A6 et Corbeil-Essonnes.
Quid de l’arrivée des véhicules supplémentaires aux moments de l’entrée ou de la sortie des classes ?
Aucun aménagement de voirie ou de plan de circulation n'est mentionné dans le dossier, l’insuffisance en terme de capacité du giratoire et des voiries sera accrue et de plus ne ne font rien apparaître en terme de sécurité.

En conclusion,
Vu les impacts négatifs notamment , en terme de circulation, transports, sécurité.
Vu l'emplacement de la future école et son environnement.

Il faut intégrer ce projet dans le plan global d'aménagement de la commune. 

dimanche 12 février 2017

[Local] Résultats de la primaire socialiste à Mennecy

Pour rappel les résultats du premier tour ont été :
  • Participation définitive : 1.655.919 voix.
  • Score sur 7208 bureaux de vote : Benoît Hamon : 36,03 %, soit 596.647 voix. Manuel Valls : 31,48 %, soit 521.238 voix. Arnaud Montebourg : 17,52 %, soit 290.070 voix.
 Les résultats au niveau national du second tour ont été  : Participation : 2 046 628


Les résultats des primaires de la belle alliance dans la 2ème circonscription. Il est à noter que le bureau de Mennecy a accueilli les électeurs de la commune du Coudray-Monceau dans le cadre des primaires. Le bureau de vote de Mennecy concernait 23 188 électeurs et 10 communes (Auvernaux, Champcueil, Chevannes, Echarcon, Fontenay-le-Vicomte, Le Coudray-Monceaux, Mennecy, Ormoy, Vert le Grand et Vert le Petit.


[Régional] Au sujet de la rupture de charge du RER D à Corbeil-Essonne et Juvisy

- Ce projet est proposé par la SNCF, mais c'est le STIF présidé par Mme Pécresse, du parti dit "Les Républicains" qui est décisionnaire.  Ceci nous a été confirmé par Julien Dehornoy, directeur de la ligne D lors de la réunion du 05 octobre 2016 à Ballancourt.
- Si tous les conseillers régionaux ne sont pas forcément au courant des dossiers en cours, car seuls ceux qui sont concernés par un sujet peuvent l'être, il suffit que les conseillers se rapprochent des responsables des dossiers qui peuvent affecter leur territoire, comme pour le RER D, Stéphane Beaudet, Vice-Président du Conseil régional d’Île-de-France en charge du Transport, maire de Courcouronnes, afin de protéger les intérêts de leurs administrés. Cela est surtout vrai pour ce dossier concernant le RER D, pour les conseillers régionaux de l'Essonne, comme Jean-Philippe Dugoin-Clément, proches de Stéphane Beaudet.
- Une fois le projet validé par la majorité régionale, les élus locaux sont concertés, à savoir le président de l'Essonne, François Durovray, les différents maires dont celui de Mennecy, Jean-Philippe Dugoin-Clément, les présidents des intercommunalités, notamment celui de la CCVE, Patrick Imbert. En absence de réaction de leurs parts, nous pouvons penser que nos élus n'ont pas été plus que cela alarmés par ce projet.
- Les réunions publiques sont organisées en vue de faire de la pédagogie auprès de la population. Ainsi lors de la réunion du 05 décembre 2016, l'objet étant de présenter le projet de correspondance obligatoire pour aller à Paris, pour les habitants du sud Essonne. Pour certains élus, très nettement, l'affaire n'était pas grave pour les conditions de vie de leurs administrés. En effet, Jean-Philippe Dugoin-Clément a brillé par son absence.
- Face à la réaction extrêmement violente de leurs électeurs, les élus locaux, Mrs Imbert, Dugoin-Clément  en tête, font voter des motions lors de leur conseils respectifs, lancent des pétitions, etc, en bref, font montre de ... sens politique, à l'image de leurs manifestations de 2014, gare de Lyon, où ils signifiaient leurs exaspérations face aux trop nombreux dysfonctionnements de la ligne D.
- D'après nos informations, la décision est actée. En effet, la séance du STIF du 11 janvier a abordé la question de la rupture de charge à Juvisy. Franck Marlin a rédigé un communiqué de presse contre le projet de ses amis politique. Franck Marlin, où le député qui arrive toujours trop tard : poste de Boutigny en grand danger, perception de Mennecy fermée et maintenant le RER D qui sera terminus Juvisy. Ça c'est un bon député au bilan positif. Belle défense de notre territoire et de ses services publics !
Nous avons demandé, à nos conseiller de la région, lors de cette réunion, d'attaquer cette décision car :
- Au niveau pédagogique, il n'est pas compréhensible de voir des trains commencer leur parcours de Corbeil-Essonnes, et de nous expliquer que ces trains ne peuvent pas provenir de Malesherbes, en permettant ainsi au sud Essonne de continuer d'avoir des trains directs pour Paris.
- Au niveau écologique, au moment de pics de pollution durant lesquels les autorités exigent la circulation alternée, les habitants du sud Essonne sont incités à prendre leur véhicule personnel.  zone de la région.
- Au niveau de l'aménagement du territoire, de ne pas respecter l'aménagement du territoire et la solidarité entre ceux-ci.
- Au niveau de l'imposition, les habitants du sud Essonne payent la taxe du Grand Paris et n'en perçoivent que les désagréments et non les bénéfices.
Entre la démagogie des uns et le fait de voir des technocrates vouloir nous faire subir leurs mauvaises décisions passées, nous sommes révoltés de voir la population prise au piège de cette mesure qui va, à ne pas en douter, voir leur qualité de vie impactée. Aux décideurs, à commencer par Mme Pécresse, présidente du STIF et ceux qui l'ont soutenu lors de la campagne électorale des régionales en 2015, de revoir leur copie !!!